Critique 100% spoiler du film et de l’anime

Le jour tant redouté est arrivé, le film Death Note produit Netflix et réalisé par Adam Wingard est sortie et il est aussi mauvais qu’on a pu le craindre, que ce soit en terme d’adaptation qu’en terme de film. Pour être clair, le problème n’est pas que le film est une copie du manga/anime, mais qu’il ne capte pas du tout ce qui fait l’essence de l’œuvre, c’est à dire du duel psychologique/idéologique entre Light et L.

En fait le gros problème du film c’est d’avoir voulu garder le nom des personnages (ou presque) en changeant complètement leurs traits principaux.

Faisons un rapide résumé de ce qu’est l’œuvre.

Qu’est ce que Death Note ?

Death Note est à l’origine un manga qui est sortie en 2003, qui a été adapté en anime en 2006, moment où sa popularité a explosé et qui a été adapté en trois films au Japon entre 2006 et 2008.

Death Note raconte l’histoire de Light Yagami, un lycéen extrêmement intelligent dont tout réussi : l’école, les filles, la célébrité et qui entre par hasard en possession d’un cahier magique appelé le Death Note qui permet de tuer les personnes dont on écrit le nom et dont on connait le visage.

Le possesseur du cahier peut également spécifier la cause de la mort (à condition qu’elle soit physiquement possible) ou à défaut, mourra d’une crise cardiaque.

Il se lance alors dans une mission de purification de l’Humanité en exécutant tous les criminels, puis les personnes qu’ils considèrent comme non dignes et de se placer comme le nouveau Dieu de ce monde. C’est ainsi qu’un mystérieux et exceptionnel détective du nom de L va tenter de l’arrêter.

Dans l’adaptation américaine de Netflix c’est à peu près la même chose à la différence que Light (renommé Turner et non Yagami, ce qu’on peut comprendre) est un marginal, persécuté par les autres élèves et qui ne semble pas particulièrement intelligent.

Cependant je vais parler des points positifs avant de passer aux (nombreux) points négatifs.

Ce qu’il y a à sauver du film ?

A peu près l’une des rares choses correctes du film, la réalisation qui est assez correcte (par contre les musiques qui peuvent être utilisés pendant ces plans sont plutôt mauvais ou oubliable). De même que la photographie du film est plutôt travaillé.

Bonne performance du père de Light, incarné par Shea Wingham, de Willem Dafoe dans le rôle de Ryuk, une performance correcte de Margaret Qualley dans le rôle de Mia Sutton qui est très correct (mais le personnage lui étant totalement raté) et de Paul Nakauchi dans le rôle de Watari.

Et la dernière chose intéressante se situe à la toute fin du film quand L est tiraillé entre écrire le nom de Light dans le Death Note ou de rester droit à sa morale.

Maintenant commençons par parler des choses qui coincent (très fortement), et en particulier des personnages.

La trahison totale des personnages

Généralement le rôle des adaptations, c’est de prendre l’œuvre originale et de la modifier (éventuellement) pour mieux correspondre à un nouveau contexte (temporel et/ou de lieu) tout en gardant l’esprit des personnages et du cœur de l’intrigue et/ou des règles du monde d’origine.

Et force de constater qu’on niveau des personnages principaux, ils ont tous été fortement altérés.

Light Yagami

  • Extrêmement intelligent
  • Calculateur
  • Prudent
  • Manipulateur
  • A un complexe de supériorité (à raison)

Light Yagami est l’archétype de l’homme parfait, celui qui excelle dans tous les domaines : intelligent, beau, populaire, vivant dans une famille aisée, c’est le type de personne dont on se doute qu’il réussira facilement sa vie, qui fera partie de l’élite du pays.

Cependant il pense dès le départ (avant même d’avoir le Death Note) que le monde est pourri et qu’il a besoin d’être nettoyé. Dès lors qu’il a possession du Death Note, son complexe de supériorité passe au stade de complexe de Dieu. Il veut refaçonner le monde à l’image de sa Justice et de devenir le Dieu de ce futur nouveau monde.

Light Turner

  • Pas particulièrement intelligent
  • Impulsif
  • Narcissique
  • Soumis

Light Turner est un lycéen qu’on peut qualifier de marginal, se faisant payer par d’autres élèves pour résoudre leur cours d’algèbre et est également persécuté par les brutes du lycée.

Une fois en possession du Death Note, il s’en sert essentiellement au départ pour se venger (où d’ailleurs c’est Ryuk, le Dieu de la Mort (ou “shinigami” en japonais) et possesseur original du cahier, qui pousse Turner à l’utiliser, contrairement à l’anime où c’est une décision indépendante de la part de Yagami), en tuant en premier la brute qui le persécutait, en second le criminel qui a tué sa mère (contrairement à Yagami, Turner a perdu sa mère) puis le troisième sert à impressionner le personnage de Mia Sutton.

Ensuite il compte utiliser le cahier pour venger les personnes qui subissent la vie comme lui, de nettoyer le monde mais pas vraiment pour les bonnes raisons (en tout cas une raison largement différente de celle de l’anime, le cheminement psychologique des deux personnages pour prendre la même décision n’est pas du tout la même). Et pendant une bonne partie du film, soit il prends des décisions assez débile, soit il se fait mener par le bout du nez par Mia.

Donc comme vous pouvez le noter, le Light du film n’a quasiment rien à voir avec le Light du manga/anime, on peut même dire que c’est une version miroir de l’œuvre originale, ce qui a pour répercussion de complètement changer les motivations du personnage et la façon d’interagir avec les autres personnages.

D’ailleurs l’une des premières scènes importante de l’anime, et qui a été adapté dans le film, donne une image complètement différente du personnage de Light. Analysons la scène du film :

Cette scène nous expose les éléments suivants :

  • Light est en recherche d’approbation pour ses actes, que Mia lui apporte (et le pousse à aller encore plus loin)
  • Qu’il a utilisé en premier lieu le Death Note pour se venger mais qu’il pourrait apporter la vengeance aux autres avec ce cahier
  • Qu’il est aussi intéressé par continuer à l’utiliser parce qu’il sent qu’il pourra être en couple avec Mia

Sans l’intervention de Mia, il est possible que Light aurait arrêté d’utiliser le Death Note. Prenons maintenant la scène d’origine :

Les éléments qu’on y retire sont radicalement différents :

  • Les premiers meurtres que font Light sont des tests pour vérifier l’authenticité/fonctionnement du Death Note (et sur des cibles qu’il ne connaissait pas, donc rien de personnel)
  • Au début Light considère son acte comme amorale avant de décider que c’était la bonne chose à faire
  • Bien qu’ayant un complexe de supériorité au départ, il passe directement au complexe de Dieu
  • Indique calmement qu’il se lance dans une mission (divine à ses yeux) de purification de l’Humanité
  • Dit également qu’après avoir tuer tous les criminels, ils exécutera aussi toutes les personnes qu’il jugera indigne de rester en vie
  • Quand Ryuk lui indique qu’il restera le seul taré sur Terre, il lui réponds que c’est une bêtise, puisque c’est l’élève du pays le plus brillant et sérieux, et qu’il deviendra le Dieu de cette nouvelle utopie

Les différences sont claires entre les deux versions. L’un est mué par la vengeance et le désir de chopper une fille quand l’autre se lance corps et âme avec une détermination sans faille dans une croisade afin créer son utopie, ce qui est totalement altruiste dans un sens.

On peut aussi remarquer cette différence de tempérament à la façon dont les deux Light réagissent quand ils rencontrent Ryuk (à tempérer par le fait que Yagami a utilisé le Death Note pendant quelques jours avant qu’il ne rencontre Ryuk) :

A noter également que Turner fait signer ses meurtres du nom de Kira par les victimes, voulant dire “killer” (ou tueur”) en japonais, pour tenter de faire croire que le tueur est japonais mais aussi montrant un besoin de reconnaissance da la part de Turner. Du côté de l’anime, c’est la population qui a surnommé Light en Kira suite à ses actions. La différence avec Turner est que Yagami n’a que faire de ce que pense la population (en tout cas il n’y a pas de recherche de reconnaissance).

Comme vous pouvez le comprendre maintenant, ce changement majeur de personnalité de Light est l’un des points majeurs de contention de cette “adaptation”.

L (anime)

  • Extrêmement intelligent
  • Est un “original”
  • Agoraphobe
  • Extrêmement prudent
  • Possède un calme olympien
  • Non violent

L est un mystérieux détective, peu connu mais considéré comme le meilleur au monde par ceux qui sont au courant de son existence. Il est aussi considéré comme bizarre, s’asseyant de manière étrange sur les chaises, mangeant beaucoup de sucrerie mais ayant une capacité de raisonnement et de déduction largement au-dessus de la moyenne, montrant qu’il est probablement la seule personne capable d’arrêter Kira.

L (Netflix)

  • Intelligent
  • Est un “original”
  • Emotif

La version de L de Netflix est l’un des personnages les moins ratés de cette “adaptation” (avec Watari). Cependant il est un peu compliqué de le jauger convenablement puisqu’il possède peu de scènes importantes. Néanmoins le peu qu’on le voit montre des différences flagrantes avec la version originale.

Les deux principales différences étant qu’il semble presque constamment anxieux et est même impulsif ce qui change du caractère calme (au pire se montrant légèrement inquiet) de la version anime/manga mais surtout est bien plus violent, allant jusqu’à voler une voiture de police pour tenter d’écraser Light où même de lui tirer dessus avec une arme, chose qu’on n’imaginerait pas voir L (original) faire.

Misa Amane

  • Est une “idole
  • Assez bête
  • Complètement soumise à Light
  • Possède un Death Note
  • Est également suivi par un shinigami

Dans l’anime Misa est complètement obnubilé par Kira et se trouve également en possession d’un Death Note. Rapidement elle tombe amoureuse de Light et lui voue une loyauté indéfectible. Cependant cet amour n’est pas partagé par Light qui lui préfère l’utiliser comme un outil pour mener son projet à bien.

Mia Sutton

  • Est une pom-pom girl
  • Intelligente (plus que Turner je veux dire)
  • Manipulatrice
  • Sociopathe

Mia Sutton est “l’adaptation” du personnage de Misa Amane dans le film de Netflix. Malheureusement, elle subit le même traitement que Light, c’est à dire que son personnage est à l’opposé de ce qu’il est censé être.

Dans cette adaptation, Mia et Light ont une vraie relation amoureuse ce qui rends Light complètement débile dans ses raisonnements.

On peut aussi dire qu’elle fait plus Light Yagami que Light Turner dans cette version, ce qui est super étrange. Elle est celle qui pousse (avec Ryuk) Turner à utiliser le Death Note, est prête à se débarrasser des personnes qui les menacent, y compris le père de Turner. C’est une complète sociopathe dans le film.

Mais le pire, de loin, est qu’elle complote avec Ryuk pour se obtenir la possession du Death Note en le menaçant de le tuer, ce qui est une complète trahison du trait principal de Misa.

Ryuk

  • Est un Dieu de la Mort (“Shinigami”)
  • Est le possesseur original du Death Note de Light
  • Aime les pommes

Ryuk du film est le personnage le plus proche de celui du manga/anime avec cependant une différence majeure : au lieu de rester un observateur, profitant des évènements qui se déroulent, est bien plus actif dans le film en complotant contre lui avec Mia (de manière indirecte en gardant le silence sur les manœuvres de Mia) pour donner le Death Note à une personne qu’il juge plus “divertissante” (Mia en l’occurrence).

L’autre problème est que le personnage est complètement sous-exploité, visible pendant quelques secondes sur une dizaine de plans, ses motivations ne sont jamais exposés et aucune backstory lui ai dédié (qu’est ce qu’il est ? D’où est-ce qu’il vient ? Pourquoi il file un Death Note ? etc…). Pour ceux qui ne connaissent pas le manga/anime, ils ne comprendront pas l’intérêt et la présence du personnage.

On voit donc qu’il y a des différences fondamentales entre les personnages du film et les personnages du manga/anime alors qu’ils sont censés être inspiré de ces derniers. Mais l’autre point complètement raté par cette adaptation, est le duel psychologique entre Light et L.

Le duel entre Light et L

L’un des aspects majeurs de l’anime, est le combat psychologique se déroulant durant toute la première saison entre Light et L et est ce qui fait le sel de la série.

Et c’est également cet aspect qui a été complètement négligé dans cette adaptation et qui est pourtant un élément central du succès de l’anime. On ne sent à aucun moment dans le film qu’il y a un duel entre Light et L mais plutôt entre Light et les forces de l’ordre, aidé par L, ce qui change la perception de la relation entre les personnages.

Prenons une autre scène emblématique de l’anime qui a été adapté dans le film, celle de la conférence de presse où L provoque Kira :

Ce qu’on peut noter :

  • L tient sa conférence de presse dans un lieu public et exposé
  • Il affirme des choses sans les prouver et tente de provoquer Kira
  • Light de son côté est “agacé” par cette intervention

Au final, le plot n’a pas vraiment avancé avant et après cette scène et la relation entre les deux personnages n’a pas vraiment évolué également. Prenons la scène de l’anime maintenant :

Bien plus d’éléments sont donnés et des informations majeures sont données, que ce soit au spectateur, à Light et L ou à la population :

  • L démontre la véracité de l’existence de Kira à la population et aux forces de l’ordre
  • Il expose qu’il peut tuer à distance sans aucune intervention physique
  • Il montre cependant qu’il n’est pas omnipotent
  • Il expose aussi que Kira à des limites dans sa capacité à tuer
  • Il indique également que Kira habite au Japon et plus précisément dans la région du Kanto
  • L révèle à Light qu’il a découvert quand il a commencé à tuer
  • Du côté spectateur, cette scène montre que Light ne supporte pas que sa vision de la Justice peut être remise en cause.
  • Et L fait tout ça alors qu’il reste dans l’ombre pendant toute la durée de la scène, ce qui signifie que Light n’a aucune idée de qui il peut être.

Au final c’est une course contre la montre, le premier qui découvre l’identité de l’autre imposera sa Justice, ce qui signifie que celui qui perdra mourra. C’est aussi un avertissement pour Light, lui démontrant qu’une personne au moins aussi intelligente, donc dangereuse, cherche à le coffrer (et le pendre) et donc qu’il doit redoubler d’attention sur ce qu’il fait.

C’est également une manœuvre de L pour commencer à déconstruire le mythe naissant de Kira aux yeux de la population. De plus l’intensité de la scène de l’anime est largement supérieure à celle du film, parce qu’elle montre un égal à Light, que ce dernier semble sur la défensive et que le duel promet d’être assez épique entre les protagonistes.

Et comme indiqué précédemment, on ne sent jamais dans le film que Light est au même niveau que L en plus du fait que l’histoire ne semble pas vraiment avancer alors que c’est un basculement complet dans l’anime, qui signe la fin de la récréation pour Light et que désormais il devrait faire attention à ses arrières.

Le dernier problème plombant ce film est qu’il ne semble pas respecter ses propres règles.

Quelques incohérences majeures

Sans même en prendre le manga/anime, il y a quelques incohérences, pas beaucoup en nombre, mais assez majeur en importance. Au début du film il est explicitement dit que pour tuer quelqu’un avec le Death Note, il faut son nom complet et visualiser sa tête dans son esprit.

Pendant le film, Light réussi à agir sur Watari en utilisant le Death Note alors qu’il ne connait pas son nom complet (et voir qui peut être un pseudonyme, ce qu’on ne sait pas même en tant que spectateur). De plus il réussi à donner des ordres vocalement à Watari au téléphone pour le téléguider comme un drone alors que les instructions sont censés être écrites dans le cahier.

Ce qui est “embêtant” puisque c’est ce qui provoque tous les évènements se déroulant pendant le troisième acte du film.

De même, Light n’ordonne pas à Mia via le Death Note de brûler la page où son nom est inscrit avant de se suicider, ce qui nous aurait épargné la scène de la roue.

Alors qu’est ce qu’il aurait fallu faire pour adapter correctement la licence ?

Comment adapter Death Note ?

Au final je ne pense pas qu’il était si compliqué de réellement Death Note en film (même si le meilleur format est certainement la série). Il y avait trois manière de le faire correctement.

Adapter tel quel l’anime en film

Ca semble bête comme ça, mais l’idée serait de faire une version occidentale des films japonais, en poussant le film sur une durée entre 2h et 2h30 au lieu des 1h30 de cette adaptation, il y a moyen de placer une bonne partie de la saison 1 de l’anime. Cela aurait demandé de passer certains pans de l’œuvre sous silence (par exemple le match de tennis entre Light et L, même si très cool, n’est pas indispensable), retirer une partie des personnages (comme Misa et une partie de la taskforce).

Et on peut se dire que c’est faisable vu le nombre de scènes qui sont très dispensables et/ou trop longues tout en concentrant de manière plus intelligente l’action entre Light, son père et L. Ryuk aurait servi en acteur d’exposition au début du film pour expliquer le background du cahier. Ca aurait demandé de réadapter le scénario pour la seconde partie du film à cause du manque de certains personnages, mais cela semble tout à fait faisable.

Au pire, il aurait fallu démarrer ce projet comme une trilogie pour mieux adapter l’œuvre. Mais ce n’était pas la seule manière de faire.

Garder les personnages (avec les traits originaux) mais changer le contexte

Si le souhait de Netflix était de garder les personnages de Light et L, ils auraient pu garder les traits principaux des personnages tout en changeant le contexte.

Cela veut par exemple de transformer Light en chef d’entreprise et L en chef d’une taskforce du FBI/CIA/whatever. Ou de situer l’histoire dans une autre époque ou même d’inverser les rôles.

Une autre possibilité pourrait d’avoir un Light qui tue moins de personnes, mais de manière plus ciblée (et pas que des criminels, donc il pourrait s’en prendre à des présidents, des PDG, des personnes d’intérêts, etc…) pour modifier l’ordre mondial afin d’imposer la paix sur Terre (et qui agirait de cette manière depuis des années). L, qui aurait décelé le pattern, tenterait de l’arrêter.

Il restait une autre manière de procéder pour adapter la licence...

Nouveaux personnages et nouveau contexte

Basiquement, faire un spin-off de Death Note. Une histoire entièrement nouvelle avec des personnages entièrement nouveaux, de quoi étendre l’univers de l‘œuvre sans travestir les personnages originaux. Ca peut être une prequel (le premier utilisateur humain d’un Death Note), une suite à l’anime plusieurs années plus tard (par exemple sur les conséquences qu’ont eu les actions de Light) ou une histoire alternative (un autre détenteur du Death Note qui utilise son cahier pour ses propres intérêts en utilisant la couverture de Kira pour faire ses actions) ou se situant dans un univers alternatif (mais dans ce cas d’ajouter un sous-titre au nom du film). Il y a pleins de choses possibles à faire.

Finalement ils ont choisis la pire décision : garder les personnages, en changeant radicalement leurs traits tout en gardant partiellement le contexte.

Une très mauvaise adaptation et un film à peine moyen

On peut conclure que pour une “adaptation” de l’œuvre Death Note, c’est très mauvais, perdant complètement l’esprit de l’anime.

Ensuite en terme de film, sans prendre en compte la licence Death Note, je donne à peine la moyenne, la faute à un scénario qui enchaîne les clichés de teen-movies américains couplé à une bande son oubliable et de la débilité du personnage principal, de l’escalade du rythme sur le dernier tier du film et d’un manque de back story sur certains éléments clés (le Death Note et Ryuk). De plus le film est trop court, ayant une durée de 1h30 alors qu’il aurait mérité d’en faire entre 2h et 2h30, tellement le déroulement du film est rushé. En gros c’est l’équivalent d’un Direct-to-DVD à peine convenable, ça se regarde, sans plus mais il faut quand même débrancher le cerveau.

C’est essentiellement la réalisation et le visuel qui sauve un peu le film. Au final c’est une véritable double déception, d’une part de voir que l’œuvre de base puisse être détournée à ce point mais aussi de la part de Netflix qui habituellement produit des séries/films de meilleurs qualité.

On est pas au niveau du naufrage de Dragon Ball Evolution mais ça ne donne clairement pas confiance aux futurs adaptations américaines en série live-action de Cowboy Bebop et de One Piece, à croire qu’il reste un long chemin pour les américains pour comprendre les œuvres japonaises…

Ca reste le champion de vomissage de respect de licence